21 mars 2011

King's Peak

Nous avions rendez-vous samedi matin aux abords de la Elk River au coeur du Strathcona park pour une fin de semaine de ski touring sur les flancs de King's Peak, un des nombreux sommets de l'île de Vancouver dépassant les 2000m.

La quantité de neige accumulée est phénoménale et la route de gravier menant au début du sentier n'est pas déneigée ce qui ajoute quelques kilomètres à notre itinéraire. Deux heures après notre départ, nous atteignons enfin le petit pont de bois qui marque le début de l'ascension. Les premiers kilomètres en forêt sont parsemés de sections abruptes où nous devons enlever nos skis pour des séances astreignantes de 'boot packing'. Sans nos skis, nous nous enfonçons fréquemment dans la neige jusqu'aux hanches et nous réalisons que l'expédition inclue aussi cette intense nage dans une soupe de type slush où chaque pas demande une incroyable dose d'énergie; Il m'arrive plus d'une fois de m'enfoncer jusqu'aux épaules dans cet épais mélange. Épuisés, nous arrêtons quelques instants à une jolie petite chute pour remplir nos gourdes d'eau.

Avec l'altitude, les conditions de neige deviennent plus agréables et nous atteignons le site de campement en fin de journée, sept heures après notre départ de la route. Nous explorons les environs, préparons notre souper et sommes dans nos tentes tôt en soirée.

Le lendemain matin le ciel est bleu et les conditions sont réunies pour une agréable visite de la crête qui surplombe notre campement. La vue y est magnifique. On y voit plusieurs sommets de l'île de Vancouver au nord et à l'ouest ainsi que le Goergia Strait et la chaîne des Coast Mountains à l'est.




 Nous prenons une pause en admirant la vue sur le Mt Colonel Foster et enchaînons quelques virages dans ce superbe décors qui accueille sans doute moins d'une dizaine de visiteurs par hiver.

Mt Colonel Foster


En après-midi la descente infernale s'amorce. La neige s'est accumulée sur les branches des gigantesques arbres. Magnifique au premier coup d'oeil, mais le soleil fait fondre ces amoncellements perchés à des dizaines de mètres au dessus de nos têtes et leur chute nous menace constamment. Les bombardements sont dangereux et laissent des cratères aux diamètres impressionnants. Un peu plus bas, les conditions changent: le pilonnement des lieux est terminé et l'ombre a fait figer la neige gorgée d'eau qui s'est durcie. La consistance s'apparente à du béton et la navigation n'est pas de tout repos. Un virage à la fois, nous descendons prudemment avec nos lourds sacs à dos en tentant d'éviter les nombreux obstacles. La densité de la forêt rend la chose trop dangereuse et nous décidons d'attacher nos skis sur nos sacs à dos pour continuer la descente à pied. Quelques mètres avant le fameux pont de bois auquel je rêvais depuis plusieurs heures, l'épaisse couche glacée cède à nouveau et je m'enfonce profondément: j'ai fait céder la couche de neige inférieure et j'aperçois un ruisseau au travers des fragiles branches qu'il y a sous mes pieds. C'est avec le peu d'énergie qu'il me reste que je me dégage de cette position inconfortable et me transporte vers le pont en rampant. Une fois cet épisode terminé, je me remémore les différents types de 'fun' auxquels un de mes amis faisait référence il y a quelques mois. Ces derniers mètres que j'ai parcouru en rampant se classent dans la catégorie 2: celle d'un plaisir qui n'est pas du tout agréable sur le coup, mais qui fait sourire quand on y repense. Pour ceux qui s'intéressent à cette classification inédite, les détails sont sur le blog de kelly cordes (en anglais). 

Voilà pour le résumé de cette mémorable aventure du genre épique. J'ai mis d'autres photos sur picassa.

9 mars 2011

Campbell Icefield

C'est avec entrain que je me suis joint au club alpin pour une semaine exceptionelle au chalet du Campbell Icefield. J'ai eu le privilège d'être au côté du pilote de l'hélicoptère à l'aller et j'ai savouré chaque seconde en admirant la vue exceptionnelle sur les montagne qui defilaient devant moi.

Le magnifique chalet où nous avons passé la semaine est situé à quelques kilomètres du Campbell icefield que nous n'avons malheureusement pas atteint étant donné les conditions météorologiques et les risques d'avalanches en milieu alpin qui étaient considérables. Le ciel bleu fut du genre timide, et nous avons donc passé la grande partie de la semaine sous la ligne des arbres. Les expéditions vers le col furent rares, mais le plaisir était au rendez-vous! 
Quelques sécances en action...
Mes autres photos sont ici.